Paroles de Pros #2 - Julien Saez

Paroles de Pros #2 - Julien Saez

Publié le 20/05/2021


Paroles de Pros, c’est une série d’interviews mensuelles de nos anciens stagiaires de JPM Conseil où ils nous font part de l’évolution de leur vie professionnelle après leur passage sur nos bancs, mais également de leur vécu en formation, ainsi que de leurs conseils à destination de nos stagiaires, actuels et futurs.
 
 
Ce mois-ci, c’est à Julien Saez, dirigeant de J.Opsécurité, de se prêter au jeu. Fort d’un parcours dans la grande distribution lui ayant donné un réseau fourni et qualitatif, ainsi qu’ayant une grande envie d’entreprendre, il nous a expliqué son cheminement jusque dans le monde de la sécurité privée. Il est également revenu sur son expérience challengeante mais néanmoins gratifiante en formation, ainsi que sur son activité actuelle de dirigeant d’entreprise de sécurité privée.
 
 

Comment vous êtes-vous retrouvé sur les bancs de JPM ?

 
J’ai commencé ma carrière dans la grande distribution, en tant qu’employé de rayon. Petit à petit, j’ai gravi les échelons, mais sans toutefois qu’on me propose le poste qui m’intéressait. En parallèle, je déjouais pas mal de tentatives de vols dans la grande surface où j’étais. Étant donné qu’en plus de cela j’aimais la sécurité, l’entreprise qui s’en occupait m’a proposé de les rejoindre en tant qu’agent de sécurité (les CQP n’existant pas encore à l’époque). 
Encore une fois, j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir directeur d’agence. En termes de missions et de gain en compétences c’était très enrichissant, mais je suis retourné dans la grande distribution après qu’un poste de directeur adjoint de magasin m’ait été proposé. Je suis repassé de l’autre côté car cela représentait un challenge très intéressant, mais au fil des mutations, et même en ayant été promu directeur de magasin, j’ai vite jugé que j’avais fait le tour. 
J’avais un besoin d’entreprendre et d’aller plus haut, mais cela nécessitait beaucoup de fonds propres que je n’avais pas. En parallèle, je continuais toujours à prévenir beaucoup de vols. C’est pour cela qu’un jour je me suis assis et j'ai fait le point sur mes compétences et ce qui m’intéressait. Je voulais me réveiller le matin et me dire « aujourd’hui tu vas faire des choses qui vous feront avancer, toi et tes collaborateurs, pour essayer de changer cette image de la sécurité, qui est un peu entachée par pas mal de couacs qu’il y a eu par le passé ». 
C’est ainsi que je me suis tourné vers JPM Conseil, que je connaissais déjà de nom. Nous avons longuement échangé sur le sujet avec Vivien, le président, afin que je puisse me projeter et être conforté dans mon choix.
 
 

Et vous avez donc ouvert votre entreprise après votre passage chez JPM ?

 
Oui c’est ça, j’avais un réel besoin d’entreprendre, et ce depuis longtemps. J’ai créé la société en septembre 2019. Nous avons alors démarré sur une période où nous avons été très vite confrontés au COVID ainsi qu’à ses conséquences et nous avons donc dû faire face à des difficultés dès le début. En revanche, ce qui a fait notre force et ce qui nous a permis de surmonter la crise c’est que nous avons toujours pu répondre présent auprès de nos clients.
Grâce au réseau que j’ai pu me constituer au fil de mes expériences en grande distribution, nous avons suffisamment développé nos parts de marché sur ce secteur-là. J’ai dû cependant expliquer à mes contacts que je ne pouvais pas être partout sur le terrain, mais que mes équipes étaient formées à mon image. 
Aujourd’hui nous sommes également en train de développer toute une branche évènementielle, car je me suis encadré d’une personne venant de ce secteur et ayant également fait un passage chez JPM. 
Finalement nous nous sommes bien étoffés : aujourd’hui nous sommes une douzaine de personnes à faire partie de l’aventure, malgré un contexte en apparence peu favorable.
 
 

Avez-vous une journée type ?

 
Je n’ai pas de journée type : je sais comment la journée va se terminer, mais je sais rarement comment elle va commencer. Étant donné que nous faisons de la prestation de services et que nous disons que nous sommes disponibles 24/7 afin de répondre à la demande, c’est très aléatoire. Nous avons un planning qui est établi par rapport à nos sites et nos agences, mais étant donné que je fais du terrain, de l’exploitation, de la gestion et que je dois me rendre à des rendez-vous, mon planning a du mal à rester fixe dans mon cas. Au bout de 2 ans d’existence nous commençons à recruter des personnes vraiment compétitives et qui me permettent de me dégager du temps, mais c’était encore très compliqué jusqu’à récemment.
Donc ce que j’ai envie de vous dire c’est que j’ai un planning mais qu’il est modifiable et qu’il s’étend du lundi au samedi, voire même du lundi au dimanche.
Je peux par contre vous donner un ordre d’idée du partage de mon temps de travail entre les différentes missions : la gestion du personnel me prend entre 60 et 70% du temps, tandis que l’exploitation m’en demande 20% et les rendez-vous client 10%, COVID oblige.
 
 

Vous avez mentionné le fait que vous avez développé tout un volet événementiel dans votre activité. Comment cela se fait-il alors que le contexte est si peu favorable actuellement ?

 
C’est grâce à mon collaborateur venant du secteur de l’événementiel et à son réseau. Les clients lui font confiance, ceux-ci ont déjà eu l’occasion de travailler avec lui ou en ont entendu du bien. Aujourd’hui, nous sommes plus forts grâce à notre réseau qu’en allant démarcher. Lorsque vous allez voir un prospect qui ne vous connaît pas, ce qui va l’intéresser en premier et qui va le faire trancher entre plusieurs prestataires, c’est le prix. Or, nous sommes plus positionnés sur la qualité de service, l’accompagnement et l’amélioration continue, qui correspondent finalement aux attentes de notre réseau de clients préexistant. 
 
 

Parlons maintenant de votre expérience en formation. Avez-vous un moment mémorable à nous partager ?

 
Je dirais la cohésion. Avec les différents stagiaires nous avons réussi à travailler en équipe dans les moments les plus difficiles, en s’aidant lors de nos révisions le soir. Nous étions un groupe très uni, très solidaire les uns avec les autres. Même maintenant, après la formation, je suis resté en contact avec certains stagiaires de ma promotion !
 
 

Quel est le plus grand enseignement que vous ayez tiré de la formation ?

 
Je dirais que la partie remise de mémoire a été la plus riche en termes d’enseignements. À mes yeux ça a été le point fort de la formation, son point culminant, bien que plutôt stressant. Même si j’avais avancé dessus au fil de la formation, il y avait encore beaucoup de choses à faire ! 
J’ai cependant vu des gens encore plus sous pression que moi : certains n’en ont pas dormi, en ont été malades ou ont même fait des malaises le jour de la présentation, car les enjeux étaient plutôt élevés finalement. Mais ce qui nous a fait sourire avec le recul, c’est que nous nous en sommes sortis haut la main. 
Nous en avons tiré une leçon plutôt belle, qui est : avec du travail on peut toujours s’en sortir, même quand sur le moment quelque chose nous paraît insurmontable. Et c’est à mon sens un enseignement très précieux lorsque l’on souhaite devenir dirigeant d’entreprise.
 
 

Revenons maintenant à votre expérience professionnelle. Quel a été votre plus gros challenge depuis votre diplôme ?

 
De me lancer. Lorsque l’on songe à créer son entreprise on peut se retrouver à penser que le processus de lancement est rapide et que les contrats vont tomber tout seuls et rapidement. Mais en réalité le début a été compliqué et a apporté son lot de questionnements et de remises en question, pendant 6 ou 8 mois, je dirais. Finalement nous nous en sommes bien sortis, mais ce n’est pas arrivé facilement ou en un claquement de doigts, c’est sûr.
 
 

Avez-vous un accomplissement à me partager ?

 
Je n’ai pas d’accomplissement bien précis à vous partager, mais en revanche nous sommes régulièrement valorisés par nos clients. Comme nous faisons un bon travail et que nous avons instauré un climat de confiance, nous avons beaucoup de retours positifs de leur part et c’est très gratifiant. Vu leur satisfaction et le travail qu’on fournit, je n’ai même pas besoin de me demander « est-ce qu’en décembre ils vont renouveler le contrat ? ».
 
 

Une dernière question avant de se quitter, quels conseils donneriez-vous à nos stagiaires actuels et futurs ?

 
De ne pas aller trop vite, de prendre le temps de bien faire les choses. Si vous vous précipitez vous risquez de faire des erreurs qui peuvent potentiellement vous coûter beaucoup. Prenez à la place le temps de vérifier que tout est bien certifié et calé. Parce qu’une fois dans le monde du travail vous n’aurez pas autant le droit à l’erreur.


Merci à Julien Saez d'avoir répondu à nos questions ! N'hésitez pas à le suivre sur LinkedIn si vous souhaitez rester au courant de ses actualités professionnelles.

Crédit photo : Eduardo Soares via Unsplash
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